Née à Bobo Dioulasso au Burkina Faso, Fatimata Saba a grandi au sein d’une famille nombreuse d’agriculteurs. Son choix de carrière a donc été influencé très tôt. En effet, dans son enfance, les visites des agents techniques d’agriculture ont suscité sa curiosité. Pourtant, dans un premier temps, Mme Saba rêvait d’être sociologue, d’étudier les relations entre le monde urbain et le monde rural. Toutefois, elle s’est vite réorientée vers un domaine qui l’attirait déjà jeune, à savoir l’agronomie. En effet, à son avis, le secteur agricole s’avérait plus intéressant, car il a plus d’impact direct. Pour Mme Saba, la question d’intrant est cruciale, car auparavant plus de la moitié des revenus de la production des paysans était destinée aux achats des intrants. « N’oublions pas qu’en général, les femmes africaines n’ont pas droit à la terre et exploitent souvent les terres les moins fertiles. De surcroît, les engrais sont trop chers. J’ai perçu ces deux éléments comme de l’injustice », dit Mme Saba.
Field of Research
La préoccupation majeure de Mme Saba est de résoudre les problèmes de fertilité des sols. Ses recherches portent sur la gestion durable des terres, plus particulièrement sur l’utilisation des tiges de coton pour la production de bio-charbon en vue d’optimiser l’effet des nutriments.